Djaïli Amadou Amal,

Cette écrivaine camerounaise est un de mes coups de coeur de la rentrée. Première femme originaire du sahel à être finaliste du prix littéraire Goncourt pour son roman « Les impatientes » dans lequel elle évoque des sujets comme le mariage forcé, la polygamie imposée entre autre. Elle a déjà reçu plusieurs prix comme le prix orange du livre en Afrique en 2019.

La littérature m’a permis non seulement d’être forte, mais de l’être suffisamment pour aider les autres.

Djaïli Amadou Amal

Je parle de coup de coeur parce qu’elle parle d’une société qu’elle connaît, dans laquelle elle vit. Elle est donc, à mon sens, légitime pour prendre la parole au sujet de la violence faite aux femmes dans sa société. Par ailleurs, je pense qu’il est important que ces histoires soient racontées par les concernées d’abord. Cela montre qu’elles se battent pour faire évoluer les choses, qu’elles prennent leur destin en main. J’ajouterai que ça change de l’idée que les femmes qui vivent ces situations sont de « pauvres femmes sans défense ». Au contraire, par sa démarche, l’auteure montre qu’il y a une réflexion qui existe et qu’elle produit du fruit dans leur société et au-delà.

Je termine ce petit biais par les propos de son mari (lui-même écrivain) à son sujet:

Elle est l’inattendue, le produit que sa propre société n’a jamais voulu qu’elle soit…

Afrofémininement vôtre,

Sandgidemad