S’en aller !
C’est de ça que je voudrais vous parler ce matin.đ C’est un peu bizarre de commencer la semaine en parlant du fait de partir parce qu’il s’apparente dans mon esprit (et peut-ĂȘtre le vĂŽtre Ă©galement) au fait d’abandonner. Et pourtant !
Il y a quelques annĂ©es, j’ai Ă©tĂ© embauchĂ©e dans une des plus belles banques internationales de la place. Bon salaire, bonne rĂ©putation et bonnes conditions de travail. Les premiĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© quasi parfaites.đ« Mon travail Ă©tait apprĂ©ciĂ© et reconnu. J’ai assez naturellement voulu Ă©voluer et changer de poste. Chose faite sans trop de difficultĂ©.
Mais sur ce nouveau poste, les choses ne se sont pas passĂ©es comme prĂ©vu. J’y ai trouvĂ© une ambiance toxique, qui s’est accrue avec le temps, des collĂšgues infectes qui ignoraient tout de ce que pouvait ĂȘtre » l’esprit d’Ă©quipe « , un management tout Ă fait conscient de la situation mais Ok avec ce contexte… Les abandons de postes et arrĂȘts maladie se sont naturellement succĂ©dĂ©s et les derniers soldats encore sur le front (dont je faisais partie) ont payĂ© les pots cassĂ©s avec une charge de travail plus que phĂ©nomĂ©nale et un management toujours plus exigeant.
RĂ©sultat des courses, je suis tombĂ©e malade. J’ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e 3⣠ans. Il m’aura fallu tout ce temps pour me reconstruire et rĂ©aliser que :
đą ne plus ĂȘtre dans cette entreprise n’Ă©tait pas grave
đ le regard des autres n’avait que la valeur qu’on y accordait
đđŸ cet emploi, ni aucun autre, ne devait dĂ©finir qui j’Ă©tais
â° et pour finir, qu’il Ă©tait temps pour moi de prendre congĂ© de cette sociĂ©tĂ©
S’il m’a fallu trois annĂ©es pour comprendre qu’il Ă©tait temps de partir, vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s d’en faire autant. D’ailleurs, il ne vaut mieux pas faire comme moi. Si vous sentez que les choses ne se passent plus aussi bien qu’avant, demandez-vous si le temps n’est pas venu de dire « Au revoir » et passer Ă autre chose. Attention, ce n’est pas systĂ©matique. Tout le monde n’aura pas Ă quitter son environnement, mais ça vaut la peine de se poser la question et l’envisager. Soyez attentifs !
Afrofémininement vÎtre,
Sandgidemad
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