Hola mes Afroféminines, je vous salue !
A quoi ressemble votre début d’année ? Le mien est riche en rebondissements dont je vous parlerai très prochainement. En attendant, je profite de la citation du lundi pour rendre hommage à un jeune homme dont je salue la bravoure et le courage : Marcus Rashford, attaquant au club Manchester United.

Ce jeune homme de 23 ans seulement a lancé le #endchildfoodpoverty (#mettrefinalapauvretealimentairedesenfants) en juin dernier. Action déclenchée par la décision du gouvernement anglais de mettre fin aux bans alimentaires accordant des repas gratuits à la cantine pour les enfants issus de familles défavorisées. Face à la mobilisation que cela a entraîné, l’aide a d’abord été maintenue le temps de l’été. Mais ce n’est pas tellement la pétition qui m’a donné envie de parler de son histoire. On voit régulièrement des célébrités prendre fait et cause pour divers sujets. Ce que je trouve impressionnant, c’est le fait qu’il soit allé plus loin en lançant une pétition en octobre dernier quand le parlement a voté la fin de cette action. Tout ça pour qu’au final il obtienne d’un million de signatures à sa pétition, que des commerçants s’engagent d’eux-mêmes à fournir des repas pour la cause, des clubs adversaires qui le soutiennent et cerise sur le gâteau, Boris Johnson en personne lui téléphone. Les bans alimentaires sont prolongés jusqu’à noël 2021.

 » Lorsque ma mère vivait la même situation, si quelqu’un avait fait ou dit quelque chose, peut-être que notre vie aurait été différente « 

Marcus RASHFORD

Un leader est une personne qui a de l’influence au sein d’un groupe. L’influence est une grande et belle chose qui, mal utilisée peut devenir extrêmement néfaste. Et ce qui m’interpelle dans son histoire, c’est la façon dont Rashford a utilisé sa position sociale (sportif connu), pour impacter la vie d’autres personnes.

Tout ça pose pour moi la question de la gestion du leadership. Qu’est-ce qu’on en fait quand on en a ? La plupart des gens ont une zone d’influence. Non, en fait, je pense que tout le monde en a une. Chez soi, en tant que parent, parmi ses amis C’est particulièrement vrai dans le monde professionnel. L’une des choses que j’y ai compris trop tardivement, c’est qu’il y a des Managers et des Leaders. La différence entre les deux étant, à mon sens, que les premiers ne sont là « que » pour faire exécuter les ordres de leurs propres managers et gagner leur salaire et pourquoi pas avoir une promotion. Les seconds, contrairement aux premiers, ne sont pas là que pour faire appliquer des mesures mais ont aussi envie de voir progresser leurs collaborateurs. Ça, c’est pour le monde professionnel. Hors contexte professionnel, je pense qu’un leader est d’autant plus satisfait qu’il n’avance pas seul. Cette capacité à faire évoluer son entourage aussi, à ne pas se préoccuper que de soi, révèle une certaine force de caractère. L’autre n’est pas un danger pour notre avancement, notre évolution ou notre bien-être. « On n’a pas peur de l’autre » dirai-je, pour reprendre l’expression de Karine Péré. Du coup, le leader donne envie de faire mieux ou plus, tout comme les commerçants ont eu envie de se joindre à l’action de Rashford. Alors j’aimerais savoir : »Dans quelle catégorie êtes-vous ? Les managers ou les leaders ?

Afrofémininement vôtre,

Sandgidemad